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Gestion du Comité

Au  revoir

 
... des commerçants adhérents ou non de l’Entente commerciale Victor Hugo, dont certains ne jouent pas le jeu. Je ne pense pas que malgré le soutien qu’elle veut afficher aux comités de quartier, l’équipe municipale soit aujourd’hui en mesure d’inverser des tendances sur lesquelles rien ni personne n’a réussi à peser depuis trente ans. 

Lors d’une rencontre cordiale avec le maire, Xavier Bonnefont, le 16 novembre dernier, j’ai souligné avec insistance que les trahisons, les conflits, les provocations, les mensonges, les non dits, tant à l’intérieur de l’association que parmi nombre des acteurs implantés dans ce quartier, ont freiné, et rendent aujourd’hui impossible toute initiative locale dès lors qu’elle souhaite s’implanter sur ou autour de la place Victor Hugo, qui constitue pourtant le cœur du quartier. Les positionnements nombrilistes et opportunistes de certains, doublés de fourberie et de cruauté qui émaillent le quotidien du comité et du quartier, ont produit une ambiance délétère qui désormais vise de façon de plus en plus directe le président en exercice.

Malgré ma détermination, mon investissement de tous les instants et la pédagogie que j’ai tentée, cet acharnement n’est plus supportable pour moi, et n’est réellement pas souhaitable pour le quartier et pour ses citoyens dont la plupart sont observateurs de cette guerre fratricide. Et à l’évidence, d’une manière ou d’une autre, ils en paient l’addition. 

Dans ce contexte, et après six années pendant lesquelles j’ai tenté de révéler et de valoriser le meilleur de ce quartier au fantastique potentiel insuffisamment exploité, j’ai décidé de présenter ma démission à effet du 30 novembre 2017 à minuit, démission tant de la fonction qui m’a été confiée par le Conseil d’Administration, que du Comité, et de toute activité dans le quartier, offrant ainsi à mes détracteurs l’espace de liberté et de notoriété sont ils semblent avoir besoin pour exister. 
 
Je prends cette décision l’esprit serein et le cœur léger, estimant avoir toujours fait de mon mieux pour servir loyalement et honnêtement une mission d’intérêt public, et réussi, quoique certains puissent en dire ou en penser, des réalisations qu’avec une partie de mon équipe, j’ai mis en œuvre.
 
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Je joins au présent message le texte de mon intervention dans son intégralité,

Depuis notre dernier Conseil d’Administration du 9 octobre, chacun, dans le quartier, via les différents vecteurs utilisés, mais aussi grâce au bouche à oreille et à une remarquable mobilisation de mes détracteurs, chacun donc, a pu prendre connaissance de la décision qui,  à la majorité, fut actée lors de cette réunion, et a pu ainsi se forger une intime conviction quant aux raisons qui ont progressivement modelé le visage du Comité de quartier Victor Hugo Saint Roch, tel qu’il apparait aujourd’hui, marqué par les traits d’un consensus difficile voire impossible à trouver.

 

Depuis 6 années, presque jour pour jour, tant les Assemblées Générales successives que l’expression démocratique du Conseil d’Administration ont semblé m’accorder leur confiance en me reconduisant, année après année, à cette fonction qui, en vérité, n’est autre que celle de garant, de protecteur, et de fédérateur des objectifs qui sont exprimés par le plus grand nombre, avec, à mes yeux, l’exigence non négociable d’un engagement de sauvegarde et de respect de l’intérêt collectif, sans jamais se laisser tenter par des visées personnelles ou de lâches compromissions. Il semble malheureusement que cette confiance, qui m’a été votée et renouvelée, ne traduisait pas  les réelles convictions de ceux qui s’exprimaient, et il est également regrettable que trop de rumeurs, de non dits, et de contre vérités aient été colportées conduisant ainsi à affaiblir mon efficacité et à alimenter une haine sournoise à l’encontre d’un président de quartier qui, depuis quelques temps, est devenu l’homme à abattre. Mais je me rassure, d’autres connaitront le même sort.

 

De l’intérieur comme de l’extérieur, l’adversité et les trahisons se tenaient en embuscade, n’attendant que le moment propice pour m’envoyer la flèche venimeuse destinée à me faire chuter, à anéantir un projet ou à jeter le discrédit sur des propositions. Tout cela avec un regard angélique qui permet de tromper l’opinion publique. Également, dans les coulisses, des mains maléfiques ont retenu et bridé, de toutes leurs forces, de potentielles bonnes volontés qui auraient pu rejoindre et aider le Comité.  J’ai poursuivi mon chemin, au grand dam de certains, et j’ai longtemps voulu croire qu’à force de pugnacité, de pédagogie et de travail, je réussirais à faire comprendre quelles destinées je nourrissais pour un quartier qui compte de fantastiques potentiels, comme j’ai souvent eu l’occasion de le répéter. J’ai mobilisé mes forces et mon énergie pour tenter de faire avancer cette association, d'en extraire le meilleur pour chacun de ses adhérents, pour chacun de ses acteurs, pour chacun de ses administrateurs !

 

Mais c’était sans compter l’ambiance fourbe et les réseaux mafieux qui, dans ce quartier en particulier, s’invitent depuis très longtemps dans le fonctionnement local, et je n’en veux pour preuve que  des échos, encore nombreux, des plus anciens qui ont l’honnêteté et la lucidité pour témoigner.

 

Alors dans ce contexte, comment aurais-je pu atteindre les objectifs qu’ensemble nous avions fixés pour ce comité mais qui contrastaient trop avec ce qu’ils furent pendant des décennies ? Il ne s’agit nullement pour moi de juger et encore moins de discréditer le travail de mes prédécesseurs, auxquels, tout au long de ces 6 années, je n’ai cessé de rendre hommage. A chacun son style, à chacun ses valeurs et son éducation, à chacun ses méthodes pour manager un projet et une équipe. Mon mode de fonctionnement à moi n’a pas été du goût de nombre de mes administrateurs, qui se sont mépris sur mes véritables intentions. Mes objectifs protecteurs sont apparus comme des lourdeurs bureaucratiques héritées, a-t-on souvent dit, de mon passé professionnel, et ma volonté d’une organisation cadrée, souvent critiquée, ne visait que la recherche de l’efficacité, de l’économie et d’une répartition équitable de la charge de travail. Mais voilà, à force de se faire l’écho sur la place publique des prétendus travers et en occultant les aspects positifs, on obtient un regard manipulé qui a inéluctablement porté préjudice au quartier et à son Comité.

 

Cela est vraiment regrettable, car si ensemble et sagement, nous regardons ce qui a été fait depuis 6 ans, il sera impossible de ne pas reconnaitre les nombreux outils et les avancées efficaces qui ont été construits, parfois, il faut l’admettre, avec difficultés. Fort heureusement, j’ai pu compter sur quelques uns de mes administrateurs, qui, par leur loyauté sans faille, m’ont aidé à résister dans les tourmentes, et ont su me modérer dans les heures les plus sombres. Qu’ils en soient amicalement remerciés.

 

Mais aujourd’hui, rien n’est simple, ici comme ailleurs, et les départs de plus en plus nombreux d’élus et de bénévoles engagés dans l’action publique et collective, illustrent ces difficultés, dont d’ailleurs les médias nationaux et locaux se font régulièrement les rapporteurs.

 

Et c’est bien parce que personne ne veut voir le poids de l'engagement associatif dans une vie personnelle, les risques encourus, et le stress généré.

 

Un poids pour ma part acceptable et même agréable s'il avait été porteur, en même temps, de plaisirs, de détente, de succès, de soutiens, ... Mais, au comité de quartier, ce fut tout le contraire. Alors devrais-je encore sacrifier, condamner, amputer, détruire ma vie personnelle, mes activités de retraités, mes moments de détente, (et jusqu'à mon repos quotidien) pour essayer de faire fonctionner une machine que se complaisent à faire constamment tomber en panne des personnes toujours plus nombreuses.

 

Nous sommes aujourd’hui, au sein de ce Comité de quartier, dans une logique, où la critique est aisée mais où l’art est difficile ! Il faut du courage, il faut de la loyauté, il faut du travail pour faire avancer des projets, surtout lorsque ceux-ci s’inscrivent dans une logique d’innovation, de rajeunissement, de modernisation synonyme chaque fois de rupture avec des habitudes décennales. Il faut aussi une équipe soudée, cohérente, animée d’un bon état d’esprit. Il faut enfin des partenaires honnêtes, compréhensifs et généreux, qui aient envie de s’engager eux aussi dans une démarche d’intérêt public !! …

 

Je le dis haut et fort, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain …  Il en existe, et nous en avons trouvé de ces partenaires qui savent porter le regard pertinent sur l’analyse sociale d’un quartier. Qu’ils soient remerciés très chaleureusement. Et à ceux qui ont essayé de convaincre l’opinion publique que je méconnais et que je méprise les contraintes économiques de l’entreprise, je réponds, comme je l’ai toujours fait, que je respecte trop l’outil de travail et l’activité professionnelle pour porter préjudice, de quelque façon que ce soit, à celles et à ceux qui, dans notre pays, et par conséquent dans notre quartier, apportent une véritable plus value à notre économie et donc à notre vie.

 

Simplement, je considère qu’il faut quelquefois abandonner un regard nombriliste et opportuniste pour s’attacher aux véritables besoins du plus grand nombre de nos concitoyens, qui, trop souvent, silencieusement, souffrent de plus en plus. En effet, pourquoi ne serait-il pas possible, entre personnes courtoises et respectables, de concilier les incontournables contraintes professionnelles et la nécessaire animation qui offre à chacun le plaisir, la détente, la bienveillance, la solidarité, et la valorisation de nos innombrables talents culturels, artistiques, sportifs, patrimoniaux et … tout simplement humains !

 

Ici, à Victor Hugo Saint Roch, cette équation semble impossible, à moins que ne soit celui qui a tenté de la résoudre pendant 6 ans que l’on veuille évincer au nom de spéculations personnelles, certes injustes, mais qui, au fond, ne trompent personne. N’oublions jamais cet adage : « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » … et je me rassure : dans notre quartier, dans notre comité, il n’a pas été oublié !!! Il fallait un fusible, j’aurai été celui-ci.

 

Alors, je ne ferai l’affront à personne, ce soir, d’égrener la longue litanie des situations, des projets, des échanges, des prises de position, des provocations, qui, au-delà de ma personne, ont lourdement pénalisé le quartier, et il ne faut pas oublier qu’en visant et en s’acharnant sur le comité, ce sont les habitants, et notamment les plus fragiles d’entre eux, qui paient l’addition. Une addition déjà bien lourde, … bien trop lourde.

 

A ce stade de mon propos, je voudrais simplement, et sans aucune prétention, vous lire un extrait de ce que, le 7 septembre 2008, j’écrivais à Florent Gaillard, en sa qualité de président de ce Comité, et alors que moi je n’étais qu’un membre du Conseil, sans titre, sans ambition et sans pouvoir.

 

« Il serait regrettable que tout l’investissement déjà réalisé, que tous les charismes qui se sont exprimés, que toutes les complémentarités qui font notre force, que toutes les initiatives qui sont parfois au cœur de discussions un peu « abrasives » conduisent à un affaiblissement de la dynamique et à terme à un émiettement de notre identité de quartier…

 

Donc, la question que je me suis posée pendant tout l’été (2008), suite à nos échanges (avec Florent), est la suivante : Que faudrait-il faire pour « percer les abcès » et pour que notre Comité connaisse un véritable renouveau, qu’il trouve un équilibre humain, et une tolérance sociale, qu’il reconsidère le jugement qui est porté, parfois de façon hâtive sur les uns ou sur les autres, qu’il identifie posément sa véritable vocation au sein de la grande famille des femmes, des hommes, des jeunes, des aînés, qui composent ce formidable quartier …

 

Il y a là des analyses qui ne sont pas saines, des regards qui ne sont pas loyaux, des stratégies personnelles qui l’emportent de toute évidence sur celles qui devraient naturellement animer une telle équipe ! Et tout cela illustre qu’il y a malheureusement, dans notre groupe, des ambitions non dites, des appréciations non fondées, des projets opportunistes qui troublent l’écoute, la compréhension, le partage et l’objectivité… Je regrette, souvent, de voir des projectiles venir percuter des cibles qui ne les méritent pas ! »

 

Cette expression de 2008 témoigne, pour qui est encore en mesure de l’entendre, que les difficultés et la situation d’aujourd’hui existaient déjà bien avant que je devienne celui par qui, veut-on faire croire, tout est arrivé en ce jour de novembre 2017 !

 

Alors, face à tant d’ignominie, face à l’activisme de mes détracteurs, face à cette situation ruinée, maintes fois évoquée, avec vous, avec les commerçants, avec les élus, avec les partenaires potentiels, avec nombre d’habitants du quartier, sans que, jamais, rien ne change, face à cette ambiance conflictuelle et délétère dans laquelle j’ai été projeté à mon corps défendant et qui a mis le Comité de Quartier dans une position d’empêchement de faire, j’ai décidé ce soir, et cela n’étonnera personne et réjouira même certains, de vous présenter ma démission à la fois de la fonction que vous m’aviez confiée, mais aussi de toute participation, sous quelque forme que ce soit, à la vie du Comité ou du quartier.

 

Aujourd’hui, l'usure d'un travail de tous les instants, la solitude qui accompagne les réflexions et les décisions, la lassitude d'avoir toujours l'impression de donner des coups d'épée dans l'eau, a eu raison de ma détermination, offrant du même coup à mes détracteurs l’espace de liberté et de notoriété dont ils semblent avoir besoin pour exister.

 

Cette démission écrite vous sera remise à la fin de la présente séance, et ne deviendra effective qu’à compter de demain, 30 novembre 2017 à minuit, le temps pour moi de déposer, en préfecture et à la mairie d’Angoulême, les conclusions de la présente réunion, en même temps que ma lettre de démission. En effet, compte tenu de l’état de délabrement du Conseil d’Administration de cette association, je préfère notifier moi-même la situation telle qu’elle ressort de la réunion de ce soir, pour me prémunir d’éventuels désagréments à venir.

 

Pour autant, la notification que je porterai demain, n’est nullement exclusive des déclarations que le comité de quartier recomposé est invité à présenter aux autorités, conformément aux dispositions de la loi du 1er juillet 1901 et à ses textes subséquents.

 

Je tiens également à préciser que ma démission est subordonnée à un quitus de votre part, sur lequel je vais vous demander de délibérer, hors de ma présence, dès la fin de mon intervention, quitus qui devra porter sur ma gestion administrative, financière et juridique, ainsi que sur ma fonction d’ordonnateur comptable, pour la période qui couvre le mandat que vous m’avez confié, entre décembre 2011 et fin novembre 2017. Je vais vous remettre les imprimés ad-hoc, l’un donnant quitus, l’autre le refusant.

 

Si, au terme de vos délibérations, vous choisissiez de ne pas m’accorder votre quitus,  je retiendrais alors ma lettre de démission, resterais donc président de cette association selon les formes qui ont été votées lors de la réunion du Conseil d’Administration du 9 octobre 2017, et je saisirais le président du Tribunal de Grande Instance pour que sa juridiction examine la situation, vous convoque pour entendre les motifs qui s’opposeraient, à vos yeux, au quitus sollicité, et rende un jugement.

 

Si, en revanche, ce que je souhaiterais pour la sérénité et le bien-être de tous, vous m’accordez votre quitus, je signerai, avec les vérificateurs aux comptes que je remercie pour leur travail, l’arrêté de la situation comptable de l’association à ce jour, la position bancaire de nos deux comptes au Crédit Agricole, l’attestation sur l’honneur de l’interruption de ma fonction d’ordonnateur à compter de cet instant, ainsi que l’attestation certifiant que je ne conserve en ma possession aucun document me permettant de passer commande au nom de l’association. Ces documents, signés devant vous en trois exemplaires, seront conservés pour l’un par les vérificateurs aux comptes, pour l’autre par le Trésorier en exercice à ce jour, et le troisième me sera destiné.

 

Je remettrai également toutes les clés de cette Maison commune, ainsi que les éléments et documents qui sont de nature à assurer la continuité du fonctionnement du Comité de quartier. Pour toutes les correspondances, messages, dossiers et autres éléments écrits ou graphiques se rapportant aux exercices écoulés, je renvoie les administrateurs toujours en fonction à leurs boites à lettre électronique, dans lesquelles ils retrouveront tous ces éléments dont ils ont systématiquement été destinataires.

 

Je terminerai mon intervention en vous affirmant de façon sincère que je quitte ma fonction l’esprit serein et le cœur léger, sans aucun regret, estimant avoir toujours fait de mon mieux pour servir loyalement et honnêtement une mission publique, à laquelle j’ai consacré toute mon énergie, beaucoup de mon temps et ce qui me reste d’une expérience que j’ai voulu faire partager mais qui a été rejetée par  trop de personnes.

 

Je veux aussi, dans cette conclusion, dire avec force que je ne doute pas un seul instant qu’une nouvelle équipe, essentiellement constituée par mes détracteurs, va avoir à cœur, pour l’année 2018, de déployer des trésors d’énergie, d’imagination et d’idées afin de réussir des événements et des initiatives, pour conforter dans l’opinion, le message qui voudrait que les obstacles, les difficultés, et les incompréhensions n’aient pour seule origine que le président démissionnaire. Comme le disait Coluche, « des idées, tout le monde en a … souvent les mêmes. Ce qu’il faut, c’est savoir s’en servir ! »

 

Je souhaite donc à la nouvelle équipe un franc succès, qui ne soit pas limité si possible à 2018, et je ne voudrais pas occulter mes pensées, de nature diverses, vous le comprendrez, en direction de celles et ceux qui m’ont accompagné durant ces 6 années. Je tourne une page. Il y a un moment pour tout, et celui de la sérénité, du repos, de la tranquillité, et de la paix est pour moi venu.

 

Au revoir !